Retour sur l’expo hip-hop qui a lieu en ce moment à la Philarmonique de Paris.
Hip Hop 360, Gloire à l’art de rue, explore les 40 ans d’histoire d’un mouvement musical et culturel qui est devenu un incontournable aujourd’hui. 700 m2 dédiés au hip-hop et à tout ce qui y est relié de près ou de loin. Un concentré efficace, éparpillé autour de l’espace 360, une immersion exclusive dans les concerts de Diam’s, NTM, Ideal J ou encore Lala &ce.
François Gautret, le commissaire de l’exposition s’est fait plaisir en amenant les artistes à participer concrètement à l’expo pour un maximum d’authenticité : « On a même donné des cartes blanches à des artistes comme Dee Nasty ou Cut Killer, à qui j’ai confié la direction artistique de la partie « DJ ». Niko Noki, producteur du groupe Orishas, a composé la musique originale de l’exposition. On n’est pas là pour faire une étude de cas. »
RPM y a fait un tour et t’en dit un peu plus sur tout l’aspect mode exploré par l’exposition.
Tu connais peut-être Ticaret, la boutique du 52 rue du Château-Landon, ouverte en 1986 par le célèbre Dan et devenue en quelques temps LA référence hip-hop en terme de sapes. L’expo nous en a fait une vitrine dédiée, où on peut observer les bombers, les vestes siglées ou encore les blazer de l’époque . A l’époque, les graffeurs avaient commencé à créer des vêtements (principalement parce que tout le monde voulait avoir le même blouson que Dee Nasty). C’était aussi le temps des boucles de ceinture qu’on appelait les « nameplates » et des bérets Kangol (merci LL Cool J). Tu peux voir nombreuses de ces pépites dans les vitrines de l’expo, tout simplement car elle a vraiment souhaité mettre en valeur la culture des vêtements hip-hop.
Une rangée de mannequins vient illustrer les différents styles vestimentaires : le LA style, Lascar, Locking, etc. Un mur entier nous montre ces marques de streetwear, qui ont marqué le début des années 2000 comme Royal Wear, Bullrot, Wrüng, HH Wear, mais aussi celles plus contemporaines comme Don Dada. « Chaque style est associé à un son, à un courant musical différent », ajoute François Gautret.
Ne rate pas l’incroyable fresque bleue de Mode 2, qui a été réalisée sur place et devant laquelle figurent des mannequins à tête d’écrans qui présentent les différents styles de danse et les tenues des B-Boys.
En bref, une expo rafraîchissante, qui montre bien à quelle point la culture de la sape a une importance prépondérante dans les univers musicaux et particulièrement celui du rap.
On te conseille d’aller voir ce condensé de hip hop, réserve tes places juste ici, tu as jusqu’au 24 juillet 2022 !